Pourquoi faire quelques pages sur la photographie sur le site d’un club d’art martiaux.
La photographie, tout comme le Kung Fu, s’appuie sur deux choses, la technique, c’est à dire un ensemble de connaissance s’appuyant sur la physique, voir même la biologie, et l’art, c’est à dire l’expression spontanée d’une forme de génie humain.
La photographie, c’est une forme d’expression, comme le langage. Elle peut être basique, sans intérêt, «qu’est qu’on mange ce soir», c’est à dire le Selfie mal cadré devant la tour Eiffel un jour de pluie, ou au contraire, ça peut être toute une poésie, une image finement élaborée avec beaucoup d’attention.
Sur cette première page, nous allons voir deux des bases de la photographie, le cadrage (+format de la photo) et l’exposition.
Celle-là s’appuiera sur des photos réalisées en Asie, plus précisément au Japon. Le but est double, vous faire découvrir quelques photos du Japon, et peut être vous pourrez aussi en tirer quelques pistes pour améliorer vos photos quelques soit votre appareil, ou votre téléphone.
A ) Le cadrage, le format et la règle des tiers
La vie se construit par les choix que l’on fait, il en est de même pour les photos. Un des premier choix, est le cadrage. Cadrer, c’est choisir, c’est choisir ce qui sera dans la photo, et hors de la photo, c’est aussi choisir le point de vue. Le cadrage doit être fait en cohérence du sujet, du format et de l’orientation finale de la photo ( format 24/36 , le plus courant, format carré, orientation paysage ou portrait, etc… ).
En fonction du sujet à photographier, vous devez vous poser les questions suivantes :
− format 24/36 , format carré, format panoramique 3/1 ou 5/1 ou plus.
− Orientation paysage, ou portrait
− Le positionnement du sujet dans la photo
− Je prends la photo debout (normal), à genoux ( photos d’enfant, animaux ), plutôt en hauteur avec un escabeau ( photo de groupe… )
1 ) Le format 24/36 et la règle des tiers.
Une des règles les plus simple et la plus connu de la photographie est la rêgle des tiers, il s’agit, lors du cadrage de positionner le sujet, l’élément important de la photo sur un des points rouges représentés sur l’image suivante. Ces points sont l’intersections des lignes partageant la photo en 3 en hauteur et 3 en largeur. Cela donne de la « force » à la photo en la structurant.
Maintenant, des exemples :
Photo prise sur la célèbre île de Miyajima, au large de Hiroshima, au sud ouest du Japon. La petite île en forme de gateau est volontairement positionné sur le point rouge du bas à gauche.
Toujours sur l’île de Miyajima, cette fois ci, le couple est positionné au point de force, et se retrouve encadré entre la roche dur et le coton de la brume :
Le jardin de cailloux zen est très connu. Le jardin des mousses de Kyoto, Kokedera, est beaucoup moins connu, mais est magnifique. On ne peut le visiter qu’après avoir effectué un parcours d’inscription qui exclue beaucoup de touriste. La souche est situé au tiers bas gauche. La souche au coin en bas à gauche a servis de point d’accroche pour retranscrire ce que je voulais vraiment, le tapis de mousse moelleux et les taches de lumière.
2 ) Format 24/36 , sujet centré
Comme expliqué précédemment, la photo doit dépendre du sujet, et la règle des tiers n’est absolument pas absolue. Les photos suivantes ont leur sujet au centre de la photo, il se suffit à lui même et a moins besoin d’être en cohérence visuelle avec le reste.
Spectacle à Eiga Mura, la ville du cinéma.
3 ) Le format panoramique
Le format panoramique est un choix à faire lorsque l’on veut retranscrire un large paysage. Mais attention, tout comme pour les autres photos, si la photo n’a pas de structure, elle ne restera qu’une photo souvenir comme une autre.
Cette première photo est située à Kamakura (à 1 heure de Tokyo), un temple qui m’avait fortement marqué par l’atmosphère apaisante qui s’en dégageait.
Ici, on peut voir un effet miroir sur l’eau qui est intégralement contenu dans la photo, le lien entre le bas et le haut se fait par le petit pont positionné (très approximativement 🙂 ) à l’intersection des lignes de tiers bas et droite.
Cette deuxième photo a été faite au Byodo-In à proximité de Kyoto.
Cette photo est sans subtilité, c’est presque de le degré 0 de l’originalité, le ciel était gris et le premier plan sans intérêt, ne garder que la partie centrale s’imposait. En jouant sur la symétrie du bâtiment, la photo arrive à conserver un certain impact visuel.
B ) Exposition et HDR :
Après le cadrage, le photographe a un deuxième choix terrible à faire, exposer correctement l’image. L’appareil photo est un objet stupide qui calcule la vitesse de la photo et l’ouverture de l’objectif pour ramener ce qu’il voit à un triste gris moyen. Plus simplement, si vous faites la photo d’un drap noir, ou si vous faite la photo d’un drap blanc, l’appareil photo vous représentera la photo d’un drap gris parce qu’il ne sait pas ce qu’il regarde, contrairement à l’oeil humain.
Face au drap noir, le photographe doit régler l’appareil (sousexposer ) pour forcer l’appareil à obtenir du noir, et face au drap blanc, il doit faire l’inverse ( surexposer ). Une photo d’un portrait en contre jour est un bon exemple, l’appareil photo choisit de bien exposer le paysage et laisse le visage dans l’ombre car sa surface est négligeable par rapport au reste de la photo. Il aurait fallu surexposer.
Ce réglage magique se retrouve maintenant même sur les téléphones portables :
Imaginer un jour d’été, en plein soleil. Vous regardez le paysage et vous pouvez voir des détails aussi bien dans les zones terriblement éclairées, comme la plage, que dans l’ombre profonde derrière un rocher ou sous un arbre. Du plus noir au plus blanc, cela s’appelle la dynamique de l’image, et actuellement, aucun détecteur d’appareil photo n’a suffisamment de dynamique pour retranscrire ce que l’oeil aidé du cerveau savent faire un jour d’été ou dans beaucoup de scène bien éclairée.
Comment font les photographes pour s’en sortir ? Ils font plusieurs photos à plusieurs expositions qu’ils superposent ensuite grâce à un logiciel, seules les parties bien exposées de chaque photo sont gardés dans la photo finale. C’est le HDR, High Dynamic Range.
A Kyoto, ancienne capitale impériale, le pavillon d’or, ou «Kinkakuji», juste au coucher du soleil. Le soleil de face, le reflet dans l’eau (on notera la position du batiment au 1/3 droit de la photo ).
2 ) En jouant sur les réglages et en sortant le soleil du cadre, on peut revenir sur un rendu plus naturel :
Osaka, en haut du Skybuilding, un des immeubles les plus connus du Japon. C’est le bon exemple que même dans des conditions de lumière standard, il peut être intéressant de faire des photos HDRs pour donner cette « petite note » graphique à la photo. Il n’aurait pas été possible d’avoir autant de détail dans les nuages et au niveau des immeubles sans cette astuce technique.
C ) Quelques mots de conclusions
Le but de cette page est de s’enrichir progressivement des photos que vous voudrez bien partager avec nous, tiré de vos voyages en Asie, ou des expositions ou spectacles qui s’en inspire.
Toutes les photos dans le thème sont recevables, même les plus incongrues.
Un dernier exemple pour clôturer cette page, c’est la gare de Kyoto. Cette photo n’a strictement aucun intérêt esthétique, elle est techniquement passable, mais il y a un jeu de reflet du reflet du reflet, le toit courbe apparaît 4 fois dans la photo, mais il y a 3 reflets. C’est pas créatif, mais c’est rigolo !!