Introduction
Les arts martiaux n’ont pas pour unique vocation d’apprendre l’art du combat mais de développer l’être humain dans sa globalité.
Pour cela la culture asiatique repose sur plusieurs systèmes philosophiques que tout bon pratiquant devrait par sa recherche personnelle apprendre à connaître à savoir le Bouddhisme, le Taoïsme, le Confucianisme.
Cela est d’autant plus vrai que les exercices proposés, comme certains Chi Qong ou certains styles comme le Tai Chi sont issus intégralement de ces systèmes de pensée. Donc la connaissance intellectuelle aide la compréhension des fondateurs à la pratique gestuelle des exercices et peut même améliorer cette pratique.
Le code moral d’une Ecole Traditionnelle a lui aussi pour vertu de faire comprendre et de mettre en garde progressivement le pratiquant que le combat existe sous différentes formes dont l’assaut martial n’est qu’une des facettes. Pour atteindre une efficacité maximum, les contraintes physiques ne sont pas les seules, que le pratiquant doit surmonter, faute de quoi, il s’expose à certaines déconvenues au cours de sa pratique et de sa vie d’homme.
Nous n’avons pas la prétention d’expliquer en quelques lignes la totalité de ces systèmes mais de donner quelques grandes lignes afin de permettre au lecteur de poursuivre sa propre recherche.
Le confucianisme
Confucius est né en Chine en 551 avant J-C.
A une époque ou la lutte pour la vie était une préoccupation essentielle de l’homme, Confucius n’a été ni un métaphysicien, ni un spéculateur mais un humaniste, à la recherche des moyens permettant de résoudre les problèmes de tous les jours. Contrairement aux Taoïstes, il a recherché cet ordre sur le plan du respect de la loi et des coutumes. Il recherche l’accomplissement du devoir plutôt que le profit. Les notions de loyauté et d’altruisme lui permettent d’accéder à celle d’humanité. Confucius considérait que l’homme doit se conduire sur la base de 5 vertus : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse, et la loyauté . Le respect des parents, de la vie, et de la mort était également un de ses concepts clés.
Enfin pour lui, la politique est l’art d’éduquer moralement les hommes afin qu’ils accomplissent librement leur devoir social.
Taoïsme et Bouddhisme présentaient dès la fin du XVIIIème siècle tant d’analogies et d’emprunts réciproques qu’il n’est pas anormal de les étudier ensemble.
Le Taoïsme
Lao Tseu est né en Chine en 570 avant J-C.
Il est à l’origine du Taoïsme. Très peu de choses sont connues sur sa vie. Lao Tseu incite ses fidèles à calquer leur comportement sur les lois de la nature et à conserver une attitude humble. Sa philosophie est basée sur le non agir qu’il ne faut pas confondre avec “ne rien faire”. Il s’agit de ne fournir aucun effort inutile et en contradiction avec la nature.
Le Dao est la voie du taoïste qui existait avant la création de l’univers. Elle est la voie du milieu et s’exprime par le non désir et le non attachement. Elle est intuition et n’utilise pas le raisonnement et promet à la branche ésotérique l’immortalité. Le taoïsme est une tentative Chinoise de créer une religion personnelle de salut, visant à l’immortalité corporelle. Elle a abouti à une mystique et à une magie semblable aux autres mystiques et magies eurasiatiques.
Le Bouddhisme
A 29 ans le prince Gautama vivant dans un province Indienne au Véme siècle avant J-C rencontre successivement un vieil homme, un malade et un cadavre. Il prend alors conscience que la souffrance gouverne l’humanité. Il quitte alors son palais, son épouse et son fils pour rechercher la Vérité.
“Tout est pénible, tout est éphémère”
Tout est souffrance, mais l’homme pourtant aspire au bonheur et à la liberté. Or l’homme n’aspire pas à ce qu’il ne connaît pas. Le prince qui prend le nom de Bouddha ou être illuminé prend conscience que le bonheur que je connais et auquel j’aspire ne peut être qu’un bonheur intérieur puisque tout ce qui nous entoure change se détruit et est souffrance, d’ou l’importance de se réaliser spirituellement. Le Bouddha apporta le nirvana ou extinction de la “soif du moi”, la lutte contre les passions, l’immolation de l’individu à l’universelle charité, envers toutes les créatures, plantes hommes ou animaux.
Le Bouddha promet alors à ceux qui ont réussi à se soustraire à leurs passions terrestres, d’échapper au cycle des renaissances.
C’est au Véme siècle que Kumarajiva, un religieux d’asie centrale, déversa en Chine un flot de traductions d’ouvrages bouddhistes indiens. Le bouddhisme fut très répandu sous la dynastie des T’ang et se divisa en plusieurs branches dont la plus connue est celle de Tch’an.
Signification du code moral de l’Ecole
- Respect des Maîtres Fondateurs.
- Respect des professeurs.
- Respect du partenaire.
- La rectitude.
- Le courage.
- La bonté.
- La politesse.
- La sincérité.
- Le désinteressement.
- L’honneur.
- La fidélité.
- La modestie.
- Le contrôle de soi.
- L’endurance.
- L’amitié.