Le Tai Chi Chuan, loisir, activité physique recommandée pour les jeunes et aussi pour les moins jeunes de plus de 50 ans …
Si le jeune public continue à s’intéresser aux arts martiaux pour les raisons que l’on connait (lutte contre le stress, apprendre à se défendre et à se contrôler, repousser ses limites, compétitions etc….), les seniors s’adonnent aussi à ces activités mais leurs pratiques et leurs motivations sont différentes.
Ainsi ils préfèrent des activités plus douces pour entretenir le corps et pour passer un bon moment à l’extérieur, seul ou en groupe.
Contrairement à ce que l’on peut penser, le temps libre dégagé par la retraite n’est pas forcément associé avec une diffusion de la pratique sportive dans la population : les non-sportifs ne se mettent pas massivement à faire du sport à ce moment-là. Par contre, ceux qui pratiquaient déjà du sport deviennent plus assidus à la retraite.
La part de la population qui déclare faire du sport diminue à mesure de l’avancée en âge. Les seniors pratiquent moins de sport et pratiquent différemment. Ces derniers limitent leur « portefeuille d’activités » mais s’engagent davantage dans les activités qu’ils conservent. Ils sont moins nombreux à s’adonner à des sports pratiqués de manière ponctuelle, par exemple pendant les vacances (planche à voile, surf), ou des sports qui nécessitent un engagement physique intense, ou encore les sports considérés comme étant à risque (escalade).
Avec l’âge, on observe une réduction de la prise de risques et de la recherche de sensations à travers la pratique sportive. À l’inverse, les seniors sont fortement représentés dans les sports qui nécessitent un engagement physique modéré.
La diminution avec l’âge de la variété des activités sportives pratiquées peut s’expliquer en partie par une recherche de sécurité.
Les séniors sont « partagés entre le désir de faire beaucoup de sport pour se maintenir en forme et la réalité des blessures occasionnées par une pratique trop intensive ».
Deux types d’activités semblent correspondre aux exigences des seniors dans les arts martiaux . Ce sont le Tai Chi Chuan et le Chi Qong.
Pratiqué régulièrement par les seniors, le tai chi chuan, connu sous le nom de « boxe de l’éternelle jeunesse », permet de profiter de bienfaits multiples :
- procurer un état général de relaxation
- promouvoir la souplesse des articulations
- raffermir la musculation du sénior
- ranimer la vigilance et la légèreté de l’esprit
- baisser la pression artérielle
- améliorer l’oxygénation du corps
Sur le plan médical, cette discipline a d’importantes contributions sur la santé. Elle réduit :
- les menaces d’insuffisance cardiaque
- les douleurs articulaires
- l’incidence de la maladie de Parkinson
- les risques de survenue de la fibromyalgie et d’arthrose
- la fréquence d’apparition à un âge tardif du diabète de type 2
Des études ont également démontré la nette amélioration de la tension artérielle chez les hypertendus, et une meilleure circulation sanguine en général. L’entretien des fonctions cérébrales La perte de mémoire liée au vieillissement est indéniable : le système nerveux vieillit d’une part, et l’activité intellectuelle n’est plus aussi intense après 50 ans, car il y a moins d’apprentissages à effectuer (sauf chez les personnes qui ont toute leur vie entretenu leur intellect).
Le tai chi remplace avantageusement les “ateliers mémoire” qui fleurissent dans tous les centres gérontologiques, car il fait travailler le cerveau et le corps en même temps et de manière ludique. Les enchaînements de tai chi doivent s’apprendre, se retenir, par petites bribes rajoutées les unes aux autres sur de longs mois, voire des années.
On assiste à des grandes difficultés de mémorisation les trois ou six premiers mois, mais à une progression très rapide ensuite, comme si la machine, une fois remise en route, repartait pour une nouvelle jeunesse. Il n’y a aucune contre-indication à pratiquer le tai chi avec des prothèses articulaires ; il faut simplement que l’enseignant s’informe sérieusement auprès d’un kinésithérapeute, pour adapter certains mouvements à ces cas précis.
Après une opération, le tai chi permet de restaurer plus rapidement l’environnement musculaire qui a souffert de l’incision. Santé mentale et équilibre psychologique,la pratique en groupe, on ne le rappellera jamais assez, permet à tout âge de se réinsérer dans une communauté. L’aspect intergénérationnel du tai chi est un facteur essentiel pour nos aînés qui souffrent d’isolement et d’inactivité.
Là encore, les études démontrent que la pratique régulière du tai chi au sein d’un groupe améliore le sommeil, diminue le stress, redonne confiance en soi et entretient un goût de vivre certain. De 7 à 97 ans, le tai chi est une grande école d’acceptation de l’autre et de partage de l’espace, tous réunis dans un même souffle et une même concentration. C’est cela aussi, l’équilibre : entretenir son autonomie physique, tout en conservant sa place dans son environnement.